0

Ces salariés qui créent leur entreprise !

Vous êtes salarié et aimez votre emploi, mais en même temps vous voulez avoir votre propre entreprise. Sachez que concilier les deux est, aujourd’hui, parfaitement possible. Le bien-être des employés est un facteur décisif pour la pérennité d’une entreprise. Dans cette optique, le cadre professionnel est devenu bien moins rigide pour laisser place à la libre entreprise de chacun. Allier travail, passion et amélioration des revenus se fait bien plus couramment.

Si nous observons les chiffres, en 2018 la création d’entreprises a augmenté de 17%, soit un peu moins de 700.000 entreprises créées. Le gouvernement a, en effet, tenu à dynamiser toute forme d’initiative entrepreneuriale pour que chacun puisse en profiter. Même les salariés y ont aujourd’hui droit en obtenant des statuts privilégiés comme l’institution du temps partiel ou l’exception à certaines clauses.

C’est pourquoi nous vous présentons dans cet article les informations qui pourraient vous être utiles dans votre démarche de création d’entreprise.

Créer votre entreprise : de nombreuses possibilités

Dans le respect de votre contrat de travail en cours

Vous l’aurez sans doute deviné, être « salarié créateur » ne peut se faire que dans le respect de certaines restrictions. Sachez, de prime abord, que vous n’êtes pas obligé de modifier votre contrat de travail actuel même si vous créez votre propre entreprise. En effet, pour des raisons évidentes de stabilité et sécurité professionnelle, vous pouvez ne pas vouloir changer votre situation. Cela peut prendre du temps avant qu’un projet rencontre le sujet. En attendant cela, vous ne souhaitez sans doute pas vous retrouver dans une situation inconfortable.

C’est ainsi que vous aurez tout à fait le droit de garder votre emploi tel quel durant la période de création. Cependant, pour jouir de ce droit, votre activité ne doit, en aucun cas, concurrencer celle de votre employeur. C’est ce qui s’appelle dans le jargon professionnel « l’obligation de loyauté », laquelle va de pair avec la fidélité, la discrétion, la non-concurrence et la réserve.

Si votre contrat contient une clause d’exclusivité, sachez que cela peut se contourner. Dans ce cas, nous vous conseillons de vous rapprocher d’un avocat spécialisé qui pourra déterminer avec exactitude la valeur d’une telle clause. Cela dépendra avant tout de la nature des activités de l’entreprise qui vous emploie et de votre fonction au sein de celle-ci. Toutefois, ce type de clause ne peut vous être opposé durant votre première année en tant que créateur d’entreprise.

Durant le processus de création, vous pourrez avoir besoin de conseils ou de chercher des collaborateurs. C’est dans ce but que des plateformes comme www.meetpro.fr sont mises à votre disposition. Cette dernière regroupe tous les acteurs de l’entrepreneuriat pour vous qui souhaitez vous lancer dans cette aventure.

 

Les libertés que vous pouvez exiger

La création d’une entreprise est particulièrement exigeante. Si vous ne souhaitez toutefois pas quitter votre emploi actuel, sachez que certaines libertés s’offrent à vous. En étant salarié créateur, vous avez parfaitement le droit de demander un congé ou de basculer en temps partiel. De tels dispositifs ont été mis en place pour que vous puissiez mettre sur pied votre projet sans avoir à démissionner. Dans les deux cas, vous pouvez le faire sur une durée plus ou moins prolongée.

L’avantage d’une telle mesure, c’est que si vous souhaitez stopper la création de votre entreprise et que vous souhaitez retrouver votre poste, rien n’aura changé. Vous retrouverez alors un poste avec les mêmes qualifications et le même salaire. Cela vous permet de suspendre votre contrat sans le rompre. Toutefois, dans le cas d’un congé, si vous suspendez votre contrat, il en sera de même de vos droits, comme le salaire. Une activité réduite, à temps partiel, vous fait profiter d’un salaire proportionnel tout au long de la création. Il est cependant à noter que ces dispositifs ne sont applicables qu’aux salariés du secteur privé pouvant justifier de deux ans d’ancienneté au moins.

Afin de ne pas léser votre employeur, vous vous devez de l’informer au moins 2 mois avant votre demande de congé/temps partiel. Vous aurez, dans ce cas, l’obligation de présenter à votre employeur les grandes lignes de votre projet afin de justifier votre demande. Dans le cas où vous souhaitez garder votre activité secrète, la solution est le congé sabbatique, mais il ne présente pas les mêmes avantages qu’un congé création.

Ce que vous devez retenir en tant que salarié et créateur

Exonération de charges et obligations fiscales

Comme pour toute tentative de création d’entreprise, en tant que salarié, vous pourrez prétendre à des exonérations de charges sociales. Vous pourrez profiter de ce type de mesure durant votre première année d’exercice. Si vous optez pour une auto-entreprise, la mesure est valable durant 3 ans. Les charges prises en compte sont alors l’assurance maladie-maternité, la retraite de base ainsi que les allocations familiales.

Pour en profiter, néanmoins, il y a quelques conditions à remplir. Vous êtes éligible si vous avez travaillé au moins pendant 910 heures l’année précédant la création de votre entreprise. Ensuite, il vous faudra aussi compléter 455 heures l’année suivant la création, et enfin votre revenu ne devra pas dépasser 120% du SMIC. Vous serez également obligé de déclarer vos impôts dans les deux situations. Vous devrez alors déclarer vos revenus en tant que salarié ainsi que les revenus de votre entreprise. Dans cette même optique, vous cotiserez à la fois au régime général et pour les revenus issus de votre entreprise. Dans ce dernier cas, vous ne profitez pas de l’exonération.

Quelques notions indispensables

Pour bien préparer votre projet, nous vous présentons ci-après quelques astuces clés. Entre autres, sachez que la création d’entreprises est particulièrement soutenue par le gouvernement. C’est dans cette optique qu’il met à votre disposition, à travers Pôle emploi, des dispositifs d’aides.

En premier lieu, vous devez impérativement apprendre à cadrer votre projet. Commencez par ordonner vos idées et adoptez une méthode de travail évolutive. Il est normal, et même conseillé, de se poser des questions, sans pour autant tout chambouler à chaque étape. Une fois les grandes lignes bien définies, mettez sur pied un business plan qui vous sera utile face à vos interlocuteurs. Il ne sera, en effet, pas rare que vous rencontriez des conseillers, de potentiels associés, des investisseurs. Vous gagnerez à être prêt lorsque ces opportunités se présenteront.

Si c’est votre toute première tentative entrepreneuriale, sachez qu’aujourd’hui il est possible de tester les idées. Il existe par exemple, des coopératives d’activité et d’emploi, des couveuses d’entreprises ou encore des sociétés de portage. Toutes ont pour but de vous aider à tester la viabilité économique de votre projet et à mesurer vos capacités en tant que créateur. Vous pourrez ainsi voir ce qui peut porter ses fruits et éliminer les fausses bonnes idées pour avancer sereinement. Certaines plateformes et couveuses en ligne vous exposent aux réalités du marché réel pour que vous vous fassiez une véritable idée de ce que cela représente de devenir un entrepreneur.

CFFPA

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *